La vignette Crit’Air est le nouvel autocollant en passe de devenir la norme sur tous les véhicules autorisés à circuler dans les agglomérations françaises de plus de 150 000 habitants. Elle s’inscrit dans le dispositif ZFE-m visant à réduire les pics de pollution urbains. Quel est son rôle ? Combien coûte-t-elle et que peut-elle coûter en cas d’absence sur votre pare-brise ? Mais au fait, c’est quoi le dispositif ZFE-m ?
La vignette Crit’Air a fait parler d’elle en ce début d’année 2023. Et pour cause : depuis le 1er janvier, tous les véhicules Crit’Air 5 ainsi que ceux qui n’en ont aucune sur leur pare-brise sont visés par les restrictions et les interdictions de circulation instaurées dans les ZFE-m de onze métropoles. Aix-Marseille, Lyon, Toulouse, Rouen, Nice, Montpellier, Toulon, Strasbourg, Grenoble, Reims, Grand Paris : en tout, cela concerne plus de 250 000 voitures et utilitaires légers dans tout l’Hexagone.
ZFE-m pour zones à faibles émissions mobilité. Tel est le terme retenu pour qualifier le dispositif introduit par la loi mobilité n° 2019-1428 du 24 décembre 2019. Un dispositif que la loi climat et résilience, promulguée le 22 août 2021, a étendu de manière substantielle. Et ce, à toutes les agglomérations de plus de 150 000 habitants. D’une part, afin de préserver la qualité de l’air. D’autre part, pour prévenir les émissions de particules fines responsables de 40 000 décès selon Santé Publique France.
L’intérêt du dispositif est réel en matière environnementale et quant à la santé publique. Malgré tout, la note peut vite grimper pour les particuliers, les entreprises et les instances publiques. Rien que dans le Grand Paris, ce sont ainsi plus de 780 000 véhicules Crit’Air 5, Crit’Air 4 et non classés qui n’ont plus le droit de circuler depuis le 1er juin 2021. Et qu’il faut donc remplacer si l’on a besoin de rouler régulièrement dans les zones concernées.
Vignette Crit’Air : l’essentiel à retenir
Le rôle de la vignette Crit’Air est d’indiquer le niveau de pollution d’un véhicule, qu’il s’agisse d’une voiture, d’un utilitaire, d’un deux-roues motorisé, d’un poids-lourd, d’un bus. La règle : plus le numéro de la vignette est élevé, plus le véhicule pollue. De fait, celle-ci est obligatoire pour pouvoir circuler lors d’un pic de pollution en cas de mise en place d’une circulation alternée. Mais également dans les ZFE-m.
Aucun véhicule ne peut déroger à cette règle. Sauf les véhicules disposant d’une carte mobilité inclusion intégrant la mention stationnement pour les personnes handicapées. La vignette doit toujours rester lisible. On la positionne de façon visible sur le véhicule :
- Si ce dernier est immatriculé en France, elle coûte 3,72 euros.
- Pour un véhicule immatriculé à l’étranger, il faut compter 4,61 euros.
Quelle catégorie Crit’Air pour mon véhicule ?
La vignette Crit’Air dépend du type de véhicule, de son énergie/carburant. Mais aussi de sa norme Euro ou de sa date de première mise en circulation. Sur le site du Ministère de l’intérieur, on retrouve le classement exhaustif de tous les véhicules concernés. Par exemple, une voiture essence ou diesel dont la première mise en circulation a eu lieu après 2011 et/ou disposant de la norme Euro 5 ou 6 bénéficie d’un classement en catégorie 1. Tout comme l’utilitaire léger et le deux-roues hybride rechargeable.
Quelles sanctions en cas de défaut de vignette Crit’Air ?
Une fois commandée et collée, la vignette Crit’Air est valable pour toute la durée de vie du véhicule. Par conséquent, autant la commander sans tarder. En effet, en cas de contrôle, les articles R318-1 à R318-10 du Code la route prévoient une amende pouvant aller jusqu’à 450 euros. En outre, le véhicule peut être immobilisé et mis en fourrière.
ZFE-m : un dispositif imposé en plusieurs étapes
Les véhicules Crit’Air 5 et non-classés sont les premiers que le dispositif ZFE-m impacte. Néanmoins, ils ne seront pas les seuls. En effet, au 1er janvier 2024, les véhicules Crit’Air 4, comme les voitures diesel avec une date de première immatriculation comprise entre 2001 et fin 2005, leur emboîteront le pas. Puis les véhicules Crit’Air 3 au 1er janvier 2025, à l’instar des voitures diesel avant 2011 et des voitures essence avant 2006.
À cette même date, toutes les agglomérations françaises de plus de 150 000 habitants, soit 43 en tout, devront disposer d’une ZFE-m. Aussi, une prime à la conversion accompagne les ménages dans l’achat ou la location d’un véhicule peu polluant. Elle suppose de mettre à la casse simultanément son ancien véhicule. En outre, elle peut inclure une majoration. C’est le cas lorsque la personne habite et/ou travaille dans une ZFE-m et qu’elle a bénéficié d’une aide de sa collectivité territoriale.
Vignette Crit’Air : attention aux entourloupes !
Le déploiement du dispositif ZFE-m ne va pas sans l’apparition d’arnaques à la vignette Crit’Air. Elles aussi ont fait plusieurs fois la une dans la presse depuis le début de l’année. Leur principe : alerter fallacieusement les particuliers par le biais d’un SMS envoyé sur leur portable. Celui-ci, après avoir agité la peur du gendarme, les invite à récupérer un formulaire en ligne pour récupérer leur vignette. En leur soutirant quelques euros au passage ainsi que leurs coordonnées bancaires.
Les arnaqueurs n’ont pas froid aux yeux. Ils vont jusqu’à envoyer également ce genre de texto aux conducteurs ayant déjà apposé leur vignette Crit’Air sur leur pare-brise. La vigilance est donc de mise. Pour commander votre vignette, un seul site officiel : celui du Ministère de l’écologie via sa plateforme de commande en ligne sécurisée.