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Examen du permis moto : un nouveau plan pour rouler plus tôt

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Afin d’augmenter le nombre de places disponibles pour passer l’examen du permis moto et auto, mais aussi pour améliorer le taux de réussite à celui-ci, le gouvernement a mis en place plusieurs mesures nouvelles dont certaines sont en vigueur depuis le 1er novembre 2025. Une partie d’entre elles fait consensus, quant l’autre partie laisse les motards pantois. On fait le point dans ce nouvel article. 

Le 31 juillet 2025, le Ministère de l’Intérieur a rendu public son plan destiné à faciliter l’accès à l’examen pratique du permis de conduire. L’objectif de ce dernier est de remédier à l’allongement du délai entre deux présentations à l’examen de conduite. Selon l’Union nationale des indépendants de la conduite (UNIC), ce délai est en moyenne de 85 jours dans plus de 90 départements français. Et ce, alors que l’article L221-5 du Code de la route prévoit un délai légal maximal de 45 jours.

Ce plan gouvernemental concerne aussi bien l’examen du permis auto que l’examen du permis moto. Ce volet a fait l’objet d’un arrêté le 14 octobre 2025, pour l’application immédiate d’une série de mesures. Celles-ci annoncent une réforme d’ampleur plus complète. Elle visera à améliorer durablement le taux de réussite à l’examen et la prise en charge des candidats motards par l’embauche d’inspecteurs supplémentaires.

Examen du permis moto : retour au réel

L’année 2024 a vu une hausse considérable du nombre d’inscriptions en catégorie moto par rapport aux années précédentes (230090 en tout). Cependant, celles-ci sont reparties à la baisse au premier semestre 2025. En cause notamment : le décret du 17 mai 2024. Celui-ci restreint le financement d’un permis A1 et A2 grâce au compte personnel de formation. Concrètement, les conducteurs déjà titulaires d’un permis B doivent financer eux-mêmes leur permis A1 ou A2. Même chose pour les titulaires d’un permis A1 souhaitant passer le permis A2.

Malgré cette baisse significative des inscriptions aux permis A1 et A2, 920845 examens toutes catégories ont été enregistrés au premier semestre 2025. Cela correspond à une hausse de 1,16 % par rapport au premier semestre 2024. En outre, le taux de réussite globale plafonne sous les 60 % pour le permis B (contre 85 % pour la catégorie A). D’où la volonté des instances publiques d’améliorer ce dernier, sans transiger sur la sécurité routière.

Permis moto : trois évolutions phares

Afin de proposer plus de places, la première évolution de l’examen du permis moto consiste à réduire sa durée. L’épreuve de circulation passe de 40 à 32 minutes pour correspondre à celle du permis auto. Cette mesure permettrait à un inspecteur de faire passer non plus 10 mais 13 examens moto chaque jour. Et donc, de tendre vers l’objectif fixé par le plan gouvernemental de 80000 places d’examen supplémentaires, toutes catégories confondues.

Moto sans passager

La seconde évolution liée à l’examen du permis moto concerne l’épreuve de plateau. Durant cette dernière, les candidats motards avaient coutume d’être évalués en effectuant, entre autres, plusieurs manoeuvres avec un passager assis derrière eux. Toutefois, le plan gouvernemental prévoit de les supprimer. Plus précisément, il s’agit de mettre en place une option “sans passager” donnant lieu :

  • D’une part, à un code restrictif “sans passager” sur le permis.
  • D’autre part, à la création d’une formation qualifiante spécifique en auto-école destinée au transport d’un passager à moto.

Réservation de places d’examen non-nominatives

Enfin, concernant la réservation des places d’examen, la Direction de la Sécurité Routière (DSR) a communiqué sur un changement des règles. Ainsi, dès la fin du mois de novembre 2025, les moto-écoles auront la possibilité de réserver ces places sans avoir à renseigner le nom du candidat. L’affectation de chaque place doit être réalisée dix jours avant l’examen du permis moto. A contrario, celle-ci est restituée.

Examen du permis moto : plusieurs questions en suspens

Selon le dernier bilan de la sécurité routière pour 2024, le nombre de tués sur les route de l’Hexagone est resté en dessous des 3200 personnes pour la seconde année consécutive. Néanmoins, la mortalité des motards, elle, a augmenté, avec 726 tués la même année soit 20 morts de plus. Et dans la majorité des cas, la vitesse excessive est la principale cause de l’accident.

Par conséquent, au-delà des mesures et des évolutions de l’examen du permis moto mises en place par le gouvernement, un certain nombre d’exploitants et d’enseignants deux-roues avancent l’intérêt d’une formation en circulation plus longue et plus dense pour renforcer la sécurité routière. Et ce, en complément du maintien d’un apprentissage hors circulation pour maîtriser la moto à basse vitesse, sans que cet apprentissage soit forcément sanctionné par un examen séparé.

Pour conclure, nombreux sont les motards à pointer du doigt l’option sans passager. En premier lieu, quant au cadre et à la date de sa mise en application concrète. De plus, du fait du surcoût engendré par cette évolution qui, malgré le fait que le gouvernement s’y oppose officiellement, incombera in fine au candidat motard selon les principaux intéressés.

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